Nous longeons depuis quelques jours le canal latéral à la Loire avec ses écluses, ses oiseaux et ragondins. Nous observons en roulant mais surtout lors de nos bivouacs en bord de Loire les poissons, les oiseaux et les batraciens qui peuplent son lit et ses berges.
Hormis une échappée à travers les collines du sud Morvan, le terrain est assez plat et nous avançons à grands coups de pédales. Martin et Timothée nous font la lecture à voix haute sur le vélo, ce qui nous permet de nous replonger dans l'univers de Croc-blanc et de découvrir celui des Pokémon. Sinon nous nous motivons en chantant en choeur.
Le soleil tape fort ces jours-ci et il a parfois fallu attendre plusieurs kilomètres avant de trouver un coin d'ombre pour pique-niquer. Nous profitons d'une de ces pauses méridiennes pour une partie de pêche et finir de sécher le linge.
Les lieux de baignade naturelle sont inexistants, les plans d'eau et la Loire n'étant pas autorisés à la baignade à cause des cyanobactéries et des courants instables. C'est parfois dur de résister et nous sommes heureux de nous plonger dans une piscine de temps en temps...
La sécheresse a laissé ses stigmates: les champs de tournesols font peine à voir avec leurs têtes baissées et leurs tiges calcinées, tels une armée de revenants en déroute. Par ailleurs le canal n'est pas navigable car le niveau d'eau de l'Allier est trop bas.
Nous avons découvert par hasard des lieux insolites de bivouac pour les cyclistes ou randonneurs. Le bivouac de la Vienne puis le refuge de la patte d'oie nous ont offert deux soirées hors du temps où nous nous sommes sentis accueillis en toute simplicité et en plus avec une bière fraîche! Ces rencontres nous donnent confiance dans la suite du voyage.