lundi 5 septembre 2022

Le canal du centre

Nous explorons désormais le canal du centre et ses alentours, la plupart du temps sur des routes pour vélo très bien balisées. Le temps est assez orageux et après une réparation de crevaison de roue de remorque sous la pluie, nous utilisons le réseau "warmshower" qui permet de trouver des personnes sur la route qui ont la gentillesse d'héberger des cyclo-voyageurs. Nous sommes accueillis par ce biais à Monceau-les-mines par Claire et Lucas puis plus tard à Dole par Laure et Fabrice. Ce sont de très belles rencontres, qui, en plus de la douche chaude, nous offrent une soirée de discussion bien sympathique. Un grand merci à eux.


Chez Claire et Lucas

Nous découvrons une Bourgogne loin des domaines viticoles renommés, où les industries semblent avoir déserté les lieux suite à l'épuisement des gisements de charbon et au déclin du trafic naval de marchandises.

Le canal du centre côté atlantique monte jusqu'à Montchanin puis redescend sur son versant méditerranéen. Nous assistons au passage d'une écluse par une péniche-hôtel avec piscine, chef-cuisinier, guide, matelots et riches anglais à son bord qui nous ont donné quelques viennoiseries restantes de leur copieux petit-déjeuner. Timothée a alors décrété qu'il habiterait sur une péniche avec ses copains plus tard et a imaginé son avenir tout l'après-midi.



La Saône nous offre un bivouac 3 étoiles, avec baignade garantie non dangereuse par les pêcheurs du coin, des amies vaches pour faire la causette, et un panorama exceptionnel au dessus d'un ancien barrage.





Le canal du centre nous mène à celui qui relie le Rhône au Rhin. L'entrée dans le Jura est marquée par une sacrée douche (de pluie), sans aucun abri alentours. Heureusement un vent favorable nous a poussés vers Dole où nous attendaient le soleil, une bière en terrasse, une très jolie ville et un accueil au sec.


Dole

Nous marquons le jour de la rentrée par l'ouverture des fichiers scolaires des enfants. Pour l'instant nous n'avons pas particulièrement de moment dans la journée dédié spécifiquement à l'école, mais dès que les conditions sont réunies (pas de pluie, pas trop faim, pas trop fatigués), on s'y met avec enthousiasme. C'est ainsi que la première république, la phrase exclamative et le pique-nique ont été malencontreusement interrompus par un orage imprévu.


Le chemin qui mène à Besançon le long du Doubs est tout simplement superbe. Nous n'avions aucune idée préconçue sur cette région dans laquelle nous n'étions jamais venus, mais nous ne nous attendions pas à de tels panoramas. On sent que les montagnes sont proches, mais nous avançons sur du plat tout en profitant du relief. C'est dans ce paysage que nous fêtons nos premiers 1000 km!



L'arrivée à Besançon est tout aussi surprenante et nous sommes totalement tombés sous son charme. La citadelle surplombe la rivière, et la ville est entourée de collines et de forêts. Nous sommes accueillis par Martine et Pierre dont nous avons eu le contact par Anne-Marie, rencontrée à Nevers. Leur maison est à l'image de leur gentillesse et de la ville. On s'y sent tellement bien que nous sommes restés 2 nuits. Nous avons profité d'un festival de cirque dans la citadelle où se côtoient carpes Koï, singes, sangliers et circassiens.

Pierre et sa chenillette

Vue de la citadelle

Nous repartons tout revigorés et prenons un petit déjeuner au bord du Doubs, à la sortie de la ville.