Nous faisons notre première vraie grande pause de 8 jours à Dubrovnik, où nous recevons Papé et Manou, en visite à l'occasion de l'anniversaire de Timothée. Ils ont pu prendre dans leur valise des éléments pour le vélo que nous ne trouvions pas ici, et quelques cadeaux et cartes d'anniversaire.
Cette pause tombe à pic car le temps est très pluvieux et rouler dans ces conditions aurait été difficile. Par ailleurs nous sommes contents d'avoir un moment sans pédaler et sans avoir à plier la tente et ranger les sacoches.
Dubrovnik, anciennement appelée Raguse, a fait partie tour à tour de l'empire byzantin, de la république de Venise, de l'empire austro-hongrois, mais aussi de l'empire français sous Napoléon. Ceci explique les multiples influences culturelles et architecturales de la ville. Elle aurait évité l'invasion ottomane grâce aux énormes montagnes qui protègent la côte (et à un accord commercial passé avec eux...), ce qui explique assez bien la géographie très particulière de la Croatie, qui possède quasiment tout le littoral des Balkans. Elle a ensuite fait partie de la Yougoslavie socialiste et malheureusement a subi de nombreux dommages lors de la guerre de Yougoslavie, notamment lors d'un siège prolongé de la ville en 1991-1992 par l'armée populaire yougoslave, alors composée surtout de serbes et de monténégrins. 68% des bâtiments de la vieille ville auraient été touchés par des tirs d'obus. Nous n'y voyons aujourd'hui aucune trace, la restauration a été complète.

Visite avec la famille Duralem
Petite terrasse particulièrement bien placée pour admirer le soleil couchant
Terrain de sport découvert au détour d'une ruelle en haut de la ville, contre les remparts
Nous nous réfugions dans l'aquarium des remparts de la ville lors d'une grosse pluie, et découvrons de près la faune maritime de l'adriatique.
Murène
En pleine discussion avec Thomas
Quelques éclaircies nous permettent de faire des balades: on aperçoit dans les petites cours des maisons des clémentiniers, des citronniers et autres fleurs méditerranéennes. Il y a un nombre incalculable d'escaliers et de ruelles, et donc de jolis points de vue. Nous nous accrochons aux rambardes pour ne pas glisser!
Le pont suspendu à l'entrée de Dubrovnik
Le littoral en regard de Dubrovnik est très beau, il laisse place à un joli port, à quelques plages, et malheureusement quand même quelques grands complexes hôteliers de luxe.
Le selfieur, l'hippocampe et le pêcheur
Le Dubrovnik Palace
Les bretons sont à l'eau, malgré le violent orage de la nuit
En haut du téléphérique de Dubrovnik
Nous bravons la pluie pour poursuivre nos visites de la ville, mais aussi faire une randonnée sur l'Ile de Lopud, à 1 heure en bateau de Dubrovnik.
Sur le ferry vers l'Ile de Lopud
Nous ramassons quelques clémentines en chemin pour regonfler les troupes
Timothée passe le 21 novembre à l'âge de raison avec un gros gâteau, moins pourvu en étages que sur ses plans initiaux. Il pourra désormais s'asseoir en bivouac sur son petit tabouret, et ne pourra plus se plaindre des pierres dures et froides.
Bain de mer des 7 ans, 15 degrés dehors!
Nous nous préparons à reprendre la route, les vélos sont prêts et les sacoches organisées.
Papé et Manou repartent de leur côté vers Split puis vers la France, avec dans leur valise quelques affaires qui nous semblaient de trop (une tente 2 places, des casquettes, des pierres précieuses-cailloux, des baguettes magiques, des talky-walky,...).
Nous sommes effarés des déchets générés au cours de cette semaine, comparé à notre petit sac poubelle tous les 15 jours à Nantes. Il y a moins de tri possible, notamment pas de compost en ville, ce qui explique en partie la différence. Par ailleurs nous achetons les produits majoritairement dans des petites supérettes, où le suremballage est de rigueur. Il y a globalement énormément de sacs plastiques, que ce soit en boulangerie ou chez le primeur. Enfin, le fait d'avoir un frigo nous fait acheter des produits différents du bivouac, notamment produits laitiers, pourvoyeurs d'emballages.
Cette semaine de sédentarité était reposante, mais il n'est pas facile de repartir. Quitter le confort et les habitudes (très rapidement) reprises, avec l'incertitude de la météo à venir, l'hiver qui s'impose et les montagnes monténégrines et albanaises qui s'annoncent... Nous sommes toutefois excités à l'idée de remonter sur nos vélos et poursuivre l'aventure.
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