Nous quittons le bord de mer à Tarente pour aborder les montagnes moyennes de la vallée d'Itria, dite la vallée des trulli.
Marie est de nouveau bien chaussée et heureusement car le récent printemps nous fait des petites surprises la nuit avec des températures autour de 3° et un vent fort assez froid en journée.
La sortie de Tarente est fastidieuse, les voitures vont vite et nos yeux sont effarés des déchets jonchant le bord des routes. La gestion de ceux-ci a l'air très différente d'une province à l'autre. Nous avons d'ailleurs beaucoup de mal à nous séparer de nos poubelles, les conteneurs de tri étant scellés ou nécessitant une carte de résident. Un monsieur avec qui nous avons discuté lors dune pause déjeuner nous a même proposé de récupérer notre sac. Ceci explique peut-être en partie le nombre de décharges sauvages que nous observons, même si nous restons hébétés par la capacité de quelqu'un à poser son sac poubelle, son canapé ou son réfrigérateur dans la nature.
Nous arrivons toutefois à poser notre tente, sans être trop difficile sur la propreté de l'endroit, et les enfants trouvent toute sorte de trésors qu'il faut ensuite bien trier pour ne pas doubler le poids de nos bagages.
Nous passons par la jolie ville de Martina Franca pour faire le plein d'eau, le centre ville est d'une blancheur immaculée et les palais succèdent aux églises dans les petites ruelles.
Les trulli sont des constructions en pierre sèche arrondies très originales, avec un toit conique et parfois des inscriptions dessus, évocatrices de signes astrologiques (voir article Timothée). Les pierres utilisées sont celles de la région et leur architecture assez simple est très efficace pour lutter contre la chaleur l'été et recueillir les eaux de pluie.
Nous en avons beaucoup vu dans les champs, servant d'abris pour les bergers ou de cabane de jardin, mais plus nous avançons vers Alberobello, plus leur concentration augmente et plus leur organisation est complexe. Ils servent de véritable habitation, et même si certains sont abandonnés et en ruines, d'autres sont très bien restaurés et souvent transformés en chambres d'hôtes.
Les chemins qui serpentent entre les trulli sont bordés de murets en pierres sèches et de buissons de prunelliers en fleur.
La ville d'Alberobello est très surprenante, tout un quartier est composé de trulli, blanchis à la chaux, tel le village des schtroumpfs. Il est devenu très touristique et nous assistons à des poses de selfies en tout genre. Toutefois, nous sommes charmés par ces petites bicoques et prenons grand plaisir à nous promener dans les ruelles.