Nous nous posons quelques jours à Pompéi et commençons notre séjour par la visite de la fameuse cité antique figée par l'éruption du Vésuve en 79 après JC.
Le site a été incroyablement préservé car enseveli sous une épaisse couche de matériaux éruptifs et de cendres; les habitants sont morts à cause des éboulements ou par asphyxie. Les archéologues ont pu retrouver les positions voire les expressions des visages des morts en injectant du plâtre dans les cavités laissées par les corps ensevelis.
Nous nous baladons ainsi dans les ruelles de Pompéi, essayant d'imaginer la vie d'autrefois. Les murs intérieurs des maisons sont peints par des fresques très colorées relatant généralement les mythes grecs. De nombreux "graffitis" sont visibles sur les murs extérieurs, allant du prix du pain à des promesses de campagne électorale.
Le forum
Une boulangerie
Nous visitons aussi la cité d'Herculanum, située juste en contre bas du Vésuve au bord de la mer. Le site est encore mieux préservé car enseveli sous une couche encore plus épaisse de roches volcaniques et de cendres, rendant les fouilles d'autant plus difficiles. Certains édifices sont maintenus sous terre pour les préserver.
Herculanum
Echoppe
Les fresques sont incroyablement préservées
Nous ne manquons pas de rendre visite au Vésuve, même si l'accès au cratère n'a pas été possible pour nous (plus de billet disponible en ce week-end de Pâques). Nous faisons toutefois une jolie balade sur ses flancs, avec vue sur le mont Somma, volcan qui l'a précédé (voir article Timothée).
Le Vésuve
Vue du Vésuve sur Pompéi
Le Mont Somma
Coulée de lave
Nous reprenons les vélos en direction de la Sicile sous un temps instable, en longeant la côte. L'agglomération napolitaine est très étendue et nous devons parcourir de nombreux kilomètres dans des conditions assez désagréables pour franchir cette zone urbaine.
La ville de Salerno, complètement déserte en ce dimanche midi de Pâques
Port de Salerno
La côte amalfitaine menant à Capri, vue du sud
Nous observons les italiens bien habillés aller à l'église puis fêter Pâques en famille. Une passante offre un gros oeuf de Pâques à Martin et Timothée, inquiète de leur sort sur un vélo en ce jour pascal.
Buona Pasqua!
La magie de Pâques a son effet: les papiers brillants des gros oeufs bien rangés dans les rayonnages des supermarchés se retrouvent en moins de 24H sur les bords des routes...
Les enfants comptent au passage les hérissons écrasés et les panda 4x4 (de l'espèce Fiat).
Nous avons eu quelques déconvenues pour trouver un bivouac dans cette région, les lieux visés sur la carte se sont avérés être soit des décharges sauvages, soit des places de trafic. Il y a beaucoup d'exploitations agricoles avec des serres gigantesques, occupées par des travailleurs étrangers. Nous essuyons quelques refus d'abri dans des fermes, et trouvons finalement un joli lieu pour dormir à côté d'un bâtiment en ruines de l'université orientale de Naples, avec pour voisins des marocains habitant des préfabriqués, qui ont gentiment offert aux enfants quelques sucreries.
Nous retrouvons de la sérénité et des beaux panoramas vers le sud de la Campanie, dans le parc national du Cilento. Même si les dénivelés sont plus importants, nous sommes largement récompensés par la vue, les petits villages perchés, et la possibilité de planter la tente facilement.
Parc national du Cilento, Vallo di Diano et Alburni
La route suit tantôt la côte, tantôt pénètre dans les terres. Nous retrouvons avec un plaisir immense ces paysages méditerranéens où les montagnes jouxtent la mer. Moins celle-ci est accessible, plus l'endroit est préservé. Dès que des plages permettent de poser une serviette, des hôtels, des bars et des loueurs de parasols s'installent (10 euros 1 parasol et 2 chaises longues, qui veut?).
Partie de boomerang
Nous approchons progressivement de la Calabre, sur une route vertigineuse bordant la mer. Nous dormons juste au dessus d'une falaise, et assistons à une tombée de nuit époustouflante.
