Nous quittons Bosa sous le soleil et entamons une belle ascension le long du littoral, sur une route surplombant la mer. Nous souffrons pour la première fois, depuis le début du printemps, de la chaleur à vélo, et même si nous nous sommes souvent plaints du froid et de la pluie, nous ne sommes quand même pas mécontents d’avoir fait l’Europe du sud en hiver.
Cette région est aussi un repaire de vautour-fauves, fabuleux oiseaux que nous avons pu observer planer et rejoindre leurs nids (voir article Martin à venir).
Nous avons du temps avant le départ de notre bateau pour la France, nous ralentissons donc un peu le rythme et restons 2 nuits à un même bivouac, non loin de la mer et d’un point d’eau. C’est l’occasion de régler la tension des rayons des roues de la remorque, de lire et se baigner en compagnie des cormorans.
La ville d’Alghero nous plait beaucoup, avec ses remparts et sa vue sur le cap de Caccia.
Sur ce cap est cachée la somptueuse grotte de Neptune, accessible après quelques marches… La vue est époustouflante d’en haut.
Cette partie de la Sardaigne est superbe mais beaucoup plus touristique que ce que nous avons vu jusqu’alors. Les routes sont donc plus chargées, nous croisons quelques cyclovoyageurs en vacances mais surtout beaucoup beaucoup de camping-cars allemands; et il nous est plus difficile de trouver des bivouacs. Nous avons dû pour la première fois défaire le campement après le passage des garde-côtes à 18H…
Nous avons finalement pu trouver d’autres lieux pour camper, dans des champs, parfois avec des brebis ou encore dans la garrigue, moins à l'aise après cette expérience.
La Sardaigne a été prisée aussi pour ses minerais, et nous allons visiter Argentiera, où était située une mine d’argent. Quelques fresques témoignent de ce passé et de la vie des mineurs.
Non loin de Porto Torres, le cap de Stintino abrite, paraît-il, la plus belle plage de la Sardaigne. Elle est surtout très attractive pour les sardes en ce dimanche de Pentecôte, et nous préférons les rochers en face d’une belle tour romaine plutôt que le touche-touche des serviettes sur la plage…
Il est temps pour nous de quitter le sol italien où nous sommes restés 2 mois ½, et reprendre un bateau pour la France. Il nous reste encore un beau parcours avant de rejoindre Nantes, et nous nous réjouissons de revoir des amis en chemin.