samedi 5 novembre 2022

Croatie - de Zadar à Split

Nous profitons d'un dernier bain à Mali Losinj, de l'eau incroyablement claire, des montagnes en arrière plan et du club des quatre qui jouent avec du bois flotté en guise de bouée.



Le voyage en ferry jusqu'à Zadar fût une aventure en soi : un départ en retard, une proue amovible à observer à chaque arrêt avec des allers et venues des habitants pour le transport de marchandises, un magnifique coucher de soleil, et une multitude d'étoiles à admirer sur le pont. Nous sommes frappés de si bien voir Jupiter (voir l'article de Martin).


Timothée et Valentin en mécaniciens côté proue 

Noé et Martin en poètes côté port

Thomas en flagrant délit d'aide auprès d'une religieuse

Crapette lente, quems et président aident à s'occuper pendant les 6 heures de voyage

Nous arrivons à Zadar à une heure très tardive, nous devons dire au revoir aux copains et reprendre nos vélos dans la nuit pour aller jusqu'à notre appartement à travers la brume des faubourgs de la ville. 

Nous repartons tous les quatre le lendemain pour les îles d'Ugljan et Pasman, plongées dans la brume. Nous traversons le nuage en bateau, la côte illuminée apparaît soudainement, comme un mirage.


Ces îles sont parsemées de petits villages côtiers, nous sentons que le tourisme va bon train l'été. Mais en cette période de la Toussaint, ce sont les locaux qui occupent les lieux, en particulier les cimetières qui sont très fleuris et éclairés par des bougies pour l'occasion.


Dans la brume au petit matin

Vue d'un cimetière, fleuri pour la Toussaint

Nous tentons une route panoramique sur la côte ouest de l'île, très montagneuse. Le chemin caillouteux et en forte pente rend notre progression difficile et nous trouvons in extremis un endroit pour planter la tente, sans trop de cailloux, et à temps avant la nuit qui tombe désormais à 17H... 

On fait descendre les enfants des vélos pour avancer plus facilement


Bivouac inespéré sur un terrain avec des oliviers

Au dessus du nuage au petit matin

Nous restons en phase avec le soleil, donc lever et coucher tôt. C'est psychologiquement une étape de commencer le dîner à 17H et de se coucher à 19H, mais le corps n'y voit aucun inconvénient! Inspirés par la famille avec qui nous avons partagé un bout de route, nous avons complété nos réserves d'eau avec un bidon de 5 litres, ce qui nous permet de prendre une "douche" le soir. Effet régénérant garanti! Nous avons donc pu faire plusieurs nuits en bivouac d'affilée, sans se sentir trop poisseux.

Salle de bain sous un olivier sur l'île d'Ugljan

Nous poursuivons notre route sur le continent, en passant par le lac de Vransko Jezero au sein d'une réserve protégée; l'eau est saumâtre mais on y observe une multitude d'oiseaux. 


Lac de la réserve de Vransko Jezero

Nous faisons le plein pour la suite du voyage, en effet il nous faut arpenter chaque jour de forts dénivelés. Les villages du littoral sont parfois haut perchés, et dès que nous nous éloignons de la côte, nous sommes dans la montagne, la pierraille et les oliviers. Les paysages sont arides mais fascinants. 

Le plein d'essence (pour le réchaud!)



Nous avons notamment parcouru un dédale de pierres peu après Srima où se mêlent parcelles aménagées dont le terrain est entretenu avec soin pour accueillir quelques oliviers, et parcelles laissées à l'abandon, très à risque d'incendie. Nous trouvons refuge sous un olivier non loin d'arbres calcinés, et découvrons le matin que nous étions non loin d'un site archéologique abritant deux églises jumelles.




Les plantes renaissent des cendres...

Décoration spéciale Halloween

Site archéologique de deux églises jumelles (Prizba - Srima)

Nous passons les 3000 km en haut d'une montagne, à la recherche encore une fois d'un terrain plat et pas trop caillouteux pour planter la tente... C'est encore au sein de parcelles d'oliviers entourée de murets que nous nous établissons. Vue incroyable sur le flanc opposé, avec des éoliennes sur sa crête. 



Ces oliviers de montagne nous fascinent, ils poussent sur des terrains très arides, et sont entretenus avec grand soin par les croates. La récolte a justement lieu en ce moment et nous voyons des familles ramasser manuellement les olives et entretenir le terrain (voir l'article de Timothée). Outre le fait que ces oliviers nous aient abrités plusieurs nuits de suite, leur présence est belle et rassurante.

Le soin apporté aux oliviers contraste avec une certaine négligence en ce qui concerne les déchets. Nous observons de nombreuses décharges sauvages, et les bords des routes sont souvent jonchés de bouteilles et autres plastiques. Nous avons même découvert un carton avec une portée de chiots abandonnés en cherchant un bivouac... Le littoral est par contre en général très propre et entretenu. et nous ne nous lassons pas du plaisir de nous baigner en novembre!




L'arrivée à Split a été très sportive, il n'y a aucune piste cyclable, la circulation est dense et ça monte encore! Nous profitons un peu plus de la zone industrielle en passant par décathlon, un matelas gonflable est à changer et nous complétons notre panoplie de gants en vue de l'hiver à venir. 
Nous sommes bien contents d'être en appartement pour les jours qui suivent, il pleut pour la première fois depuis notre arrivée en Croatie. C'est une vraie pluie, bien dense et glissante, avec beaucoup de vent. 
Une tentative de sortie au musée s'est soldée pour moi par une chute sur les fesses dans un escalier, le coccyx est endommagée, mais décathlon ne peut rien y faire! En espérant que l'assise sur la selle se fera sans trop de difficulté, nous fêtons nos 3000 km dans un restaurant croate.
Nous retrouvons les copains Duralem pour une soirée en appartement au chaud avant de repartir vers l'île de Brac.

Split sous la pluie



Du calamar et des gnocchis pour fêter les 3000 km

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