samedi 7 janvier 2023

Grèce/ Péloponnèse - de Patras à Olympie

Nous récupérons avec soulagement les roues de remorque envoyées par Noé chez un vélociste à Patras, nous allons pouvoir reprendre la route.

Nous passons le nouvel an en ville, profitant des animations de noël et des feux d'artifice. La tradition en Grèce est d'offrir des cadeaux pour la nouvelle année, les enfants ont donc trouvé un petit paquet dans leurs souliers le 1er au matin. Du pratique et du léger bien sûr: lampes frontales et tee-shirt.

Marché de noël autour d'un magnifique banian

Un petit air de noël au nouvel an

La ville de Patras commence à nous plaire; elle est traversée par de grandes avenues, mais on y trouve aussi de nombreuses petites boutiques, des librairies (avec des livres en français!), des magasins de confiserie, et des cafés où les grecs y boivent quasiment tous un "café frappé". Le château domine la ville, et la vue en haut des marches donne sur la baie.

Nous sommes ravis de repartir à vélo et débutons notre tour du Péloponnèse par la côte ouest. Nous ne suivons plus l'Eurovélo 8 qui va vers Athènes, et il nous faut tracer nous-même notre chemin. Pour le moment la route longe la baie, il y a peu de circulation et le soleil est de la partie. Un régal. Des étourneaux semblent aussi à la fête et nous offrent un ballet saisissant.


Des étourneaux par milliers

Nous traversons des marais jusqu'à atteindre le littoral de la mer ionienne, on y trouve de grandes plages de sable avec des forêts de pins en arrière plan. Ce lieu nous offre baignade et bivouac à l'abri du vent. Nous avons entendu des chacals pendant la nuit, leur hurlement est très particulier (entre le loup et le mouton comme dirait Marti, un enfant de 8 ans en voyage en camping-car, rencontré en chemin).

Une chapelle dans les marais près d'Araxos


Dans les dunes de la plage de Kalogria


Lecture au soleil couchant

Nous traversons dans le soleil du matin une des plus grande forêt de pins parasols d'Europe, avec malheureusement en fond sonore des avions militaires qui atterrissent et décollent de l'aéroport non loin de là. Les enfants scrutent le ciel pendant que nous admirons ces arbres magnifiques.

Pins parasol dans le parc national de Strofylia

Les montagnes du Péloponnèse ne sont pas loin, mais le terrain reste assez plat près du littoral, ce qui nous accommode bien. Nous traversons des plaines où sont cultivés fraises, tomates, aubergines et bien sûr oliviers. Les ouvriers agricoles sont tous quasiment d'origine étrangère, nous passons devant des campements de travailleurs, notamment pakistanais, qui profitent de ce jour férié ensoleillé pour laver leurs habits et jouer au cricket. 

Tunnels de fraisiers

Lac artificiel de Pinios

Les champs d'oliviers restent notre lieu favoris de bivouac, on y trouve des terrains plats, des arbres pour accrocher notre "douche", et du bois pour que les enfants taillent leur arsenal d'armes (lance-pierre, dagues, massues,...). Ils sont très inspirés par nos lectures sur la mythologie grecque et malheureusement les 12 travaux d'Héraklès déteignent quelque peu en ce moment...


Si pressé de tailler ses bouts de bois, que Timothée en oublie d'enlever son casque

Pendant que Martin et Thomas discutent des dictatures du 20ème siècle

Ecriture du journal de bord dans l'arbre

Nous suivons la route de la torche vers Olympie, où la flamme est allumée avant chaque jeu tous les 4 ans. C'est un chemin assez difficile, avec des cailloux et surtout du dénivelé, sans compter une pause réparation du câble des vitesses de mon vélo. Mais comme souvent, le spectacle en haut en vaut la peine.



Nous nous arrêtons dormir un peu avant Olympie dans un champ d'orangers. Quel plaisir de cueillir les oranges sur l'arbre au petit-déjeuner... On y trouve de surcroît des branches d'oliviers coupées pour faire des cabanes, surclassant le lieu en bivouac 5 étoiles sur le guide Michelin de Martin et Timothée.


Nous visitons le site d'Olympie sous le soleil d'hiver, les enfants jouent aux athlètes entre les colonnes et les temples, leurs nouveaux tee-shirt du marathon d'Athènes leur conférant, bien entendu, des capacités physiques supérieures.


Le temple d'Héra

La colonne du temple de Zeus



  
Statue d'Hermès portant Dionysos, sculptée par Praxitèle

Nous partageons le soir notre bivouac avec Guillaume, rencontré sur le site d'Olympie, qui est allé à pieds et en stop jusqu'en Irak, qui dort en hamac et qui porte sur son dos un métier à tisser fait main et des aquarelles peintes en chemin. Une belle soirée à discuter voyage, écologie et géopolitique.