Nous poursuivons notre route le long du littoral de la côte ouest du Péloponnèse. Le temps est très clément, il n'y a pas trop de côtes, les routes sont peu empruntées et les baignades sont encore possibles.
Nous tombons par hasard sur une source d'eau chaude, avec une forte odeur de souffre. Des tortues aquatiques se sont installées dans le marais juste en contre bas, bien au chaud (voir article Timothée).
Nous avons été accueillis avec beaucoup de gentillesse une nuit dans le champ d'oliviers de Georges et Anita, qui nous ont ouvert leur petite cabane de jardin où nous avons pu manger sur une table et des chaises, à l'abri du vent. La lune éclaire tant la nuit que les lampes frontales ne sont pas nécessaires pour s'orienter.
Anita et Georges
Il faut bien un troupeau de moutons pour extraire Martin de Lucky Luke
Le beau temps nous permet de passer 6 nuits d'affilée en bivouac, et heureusement car nous ne trouvons ni appartement disponible dans notre budget, ni douche de plage ou de marina ouverte sur notre route. Pour trouver de l'eau potable, nous nous adressons aux particuliers ou dans des cafés car l'eau des cimetières ou des fontaines publiques n'est pas potable.
"Marina" de Kyparissia, avec une chapelle mais sans douche...
Et une crevaison de roue de remorque
Un nouveau champ d'oliviers d'accueil, non loin de la mer
On nous offre souvent des fruits sur le chemin, en général des oranges et clémentines cueillies dans l'arbre, mais Timothée a même attendri un gérant de supérette qui lui a donné 4 pommes. Très utile quand on sait que c'est son moteur principal pour pédaler...
La supérette de rêve: une balançoire et une pomme
Nous rencontrons sur une des plages de la lagune de Pylos une famille française en camping-car, c'est l'occasion d'échanger des livres, des bons plans, des olives et de trouver de nouveaux partenaires de jeu pour les enfants.
Plage de Voidokilias, à côte du marais Limni Divariou où vit une grande colonie de flamants roses
Rencontre de Davy, Alexia, Marti et Margot
Après une bonne douche, une machine et une nuit moelleuse à Pylos, nous visitons le château de Methoni, surplombant la mer, et cité à nombreuses reprises dans l'Iliade.
Château de Methoni
Nous ne passons pas inaperçu sur la plage à côté du château à faire sécher nos habits encore humides, et avec nos vélos bizarres. Nous recevons plusieurs visites de curieux.

Nous campons à côté d'une chapelle orthodoxe destinée au prophète Elias, située au bout d'une petite route sur une des pointes de ce doigt du Péloponnèse. Elle est entourée de centaines de ruches colorées, les abeilles travaillent dur même en cette période de l'année. Elles se couchent comme les poules, toutes rentrées dans leurs ruches à 17H! On retrouve beaucoup d'abeilles coupées en 2, des frelons asiatiques sont passés par là. Nous profitons du préau de la chapelle, de sa table et de ses chaises, sans parler de la vue superbe et du soleil couchant. Bivouac de luxe!
La route devient plus montagneuse et c'est après 700 m de dénivelé que nous arrivons à Koroni, petit village escarpé avec une merveilleuse boulangerie, un "château", ou plutôt une ancienne cité où il y a encore quelques maisons aux toits recourbés, un cimetière et des églises.
Vue du château de Koroni
Toit aux pointes recourbées, donnant un petit air "asiatique"
Nous terminons la journée avec des pentes très très raides au milieu des oliviers. Du "20%" pour les spécialistes, du "capdelioc" pour les vébronnais, en bref ça fait mal aux cuisses! Heureusement une pause d'une journée est prévue à Agios Andreas, en effet le temps est censé se gâter...