Nous traversons la mer Egée sur un grand ferry entre le port du Pirée et l'île de Chios, l'excitation est à son comble à l'idée de passer la nuit sur un bateau. Toutefois la mer est agitée et le mal de mer gagne certains d'entre nous...
Nous arrivons à Chios très tôt, le jour n'est pas encore levé, le vent est fort et il fait froid. Nous nous réfugions dans un café ouvert et attendons notre deuxième embarcation, beaucoup plus frêle, qui nous fera traverser la frontière et accoster sur le continent asiatique. Nous sentons cette fois-ci chaque vague de beaucoup plus près et apprenons à nos dépends ce que sont le roulis et le tangage. Rares sont les personnes à bord qui gardent une couleur correcte et la quarantaine de minutes qui sépare les deux rives nous paraît une éternité....
Arrivée à Chios à 6H du matin
Bateau qui nous mène de Chios à Çeşme
C'est encore calme dans le port
Soulagés de revenir sur la terre ferme, nous réenfourchons nos vélos et suivons pour quelques kilomètres l'Eurovélo 8 qui continue un peu sa route en Turquie. La route est assez passante, poussiéreuse et le paysage vallonné est une forêt de poteaux électriques et d'éoliennes, ça nous change des petites routes désertes du Péloponnèse.
Champ de panneaux solaires
Le soleil est intense mais le vent est glacial, les températures sont entre 5 et 10°. Nous trouvons toutefois de jolis endroits abrités pour pique-niquer.
Repos après la nuit mouvementée sur le bateau
Nous passons notre première nuit en Turquie à Alaçati, jolie petite ville avec des rues pavées et des terrasses de café attrayantes. Le petit-déjeuner est une joie en bouche: pâte à tartiner avec tahin, miel, noix et myrtilles, olives, fromages, oeufs frits, saucisses, sauce tomate, börek, oranges et thé turc.
Escale à Alaçati
Nous sommes accueillis le lendemain par Ahmet et Mukaddes à Seferihisar, via le réseau Warmshowers. Nous passons une soirée fantastique à discuter tour à tour en anglais ou en allemand de la Turquie, d'Atatürk (voir article de Martin), de la folie des constructions intensives d'immeubles dans la région, de l'écologie, de nos vies à vélo et hors vélo. Nous sommes étonnés de nous sentir si proches. Le repas était tout aussi merveilleux, avec une farandole de petits plats. Ahmet nous accompagne acheter une carte sim turque le lendemain et fait un petit bout de chemin avec nous à vélo.
La route qui longe le littoral est de nouveau assez pénible, il y a beaucoup de circulation et le vent rend la progression difficile. Nous ne pouvons malheureusement pas prendre les routes de montagne, qui deviennent très vite des chemins. Nous traversons donc surtout des zones résidentielles de tourisme, vides à cette époque, qui ne mettent pas en valeur la côte.
Colline de maisons destinées exclusivement au tourisme
Gros hôtel paquebot
Malgré tout, lorsque elle a pu rester sauvage, la côte est belle.
Nous trouvons un lieu de bivouac très joli, à côté de ruches. Il ne faut juste pas être trop regardant quant aux déchets qui jonchent le sol. Nous avons eu le passage dans la nuit d'une patrouille de "Jandarma", qui vérifiait qui nous étions, la région étant un couloir migratoire tendu.
Martin et Timothée taillent des bouts de bois pour leurs cousins
Difficile de trouver un endroit sans déchets au sol
Nous passons par la ville de Kuşadası, comble de la station balnéaire énorme et enlaidie par une large zone industrielle et des attractions touristiques. Nous dénichons toutefois une jolie petite maison dans les hauteurs de la ville, où nous avons pu louer une chambre et partager la cuisine avec Jim, un londonien des faubourgs installé ici depuis quelques années.
Sortie de Kuşadası
Après ces premiers jours, nous entrons dans une zone tout à fait différente, à l'approche du parc national de Dilek, où la nature a plus de place. Sur les conseils du directeur du site archéologique de Priene, nous dormons dans un parc public juste en contre-bas, que nous partageons avec chiens et chats du coin.
Dans la nuit arrive le camping-car d'une famille allemande avec 4 enfants qui voyage depuis 5 ans. Nous nous rendons vite compte que nous avons comme amis communs Antoine et Camille, qui les avaient rencontrés il y a 2 ans en Grèce. Nous visitons ensemble le site de Priene, un havre de paix et de beauté, qui nous montre que tout est possible dans ce pays.
Site de Priene
Temple d'Athéna
La rencontre avec Jan, Jessica et leurs 4 enfants
Nous rejoignons ensuite le petit village de montagne de Doganbey, où nous séjournerons avec Siloé et sa petite famille pour une semaine. En attendant les parisiens, nous passons la soirée avec nos 6 nouveaux amis, à discuter voyage et école de la vie. Le Uno et les légos ont rapidement fait le lien entre tous ces enfants qui partagent d'autres choses que leur langue.
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