mercredi 1 mars 2023

Turquie - de Doganbey à Bodrum

Après Doganbey et le parc de Dilek, nous descendons le long du littoral vers le sud, après avoir bien réfléchi à l'itinéraire pour éviter au maximum les gros axes routiers, quitte à grimper un peu plus.

Martin pousse encore le vélo...

Les températures sont de plus en plus douces, on sent le printemps émerger. Les insectes pollinisateurs bourdonnent, les pâquerettes et coquelicots sont sortis, les vaches ruminent à leur aise et surtout nous n'avons plus les doigts gelés au petit-déjeuner.

Nous visitons au passage le site archéologique de Milet, où nous sommes quasiment seuls, hormis une tortue terrestre qui se baladait entre les ruines.



Le dieu des rivières surveille les termes

Nous trouvons des endroits assez insolites pour planter notre tente. Notamment dans le champ d'un agriculteur d'un petit village, qui s'avère être le maire de celui-ci. Nos avons alors eu droit à des visites toute la soirée: le maire, les gendarmes qui ont controlé les passeports pour la forme mais qui étaient surtout là pour faire connaissance, une dame qui nous a apporté des oeufs et qui a fait un selfie devant la tente, et des enfants qui ont joué avec Martin et Timothée au foot sur le terrain de l'école puis qui sont venus à la tente, très curieux d'en voir l'intérieur. La nuit fût agitée avec des passages de sangliers venant s'abreuver à la mare non loin, et des hurlements de chacals qui déclenchaient les aboiements des chiens du village.

Champ du maire du village de Balat



Les gendarmes venus en visite

Le terrain de foot de l'école du village


Nous avons aussi trouvé un petit havre de paix au milieu du tumulte des constructions de résidences-vacances du littoral: c'est une petite île d'environ 2 km qui est maintenant atteignable à pieds à cause de l'ensablement. Nous y avons cohabité avec 2 chiens errants très gentils et tout à fait repus, qui ont tenu la garde devant notre tente toute la nuit, ainsi qu'avec quelques pêcheurs et un observateur d'oiseaux migrateurs.

Ile de sapli adasi Akbük 

Nous faisons sécher tente et sacs de couchage grâce au soleil du soir


Les barques et le calme de l'île contrastent avec le littoral hyper construit




En pénétrant un peu plus la montagne, nous profitons d'un endroit très calme, avec des cirques de pierres et des oliviers majestueux. Les enfants décorent un peu notre campement, il est plus difficile de le quitter le lendemain matin.




Astiquage des vélos
Pendant que certains rangent le campement, d'autres mangent des tartines

jusqu'au bout...

Nous devons ensuite emprunter des routes un peu difficiles en terme de trafic, notamment une 4 voies avec un vent de face venant du sud et soulevant sable, poussière et sacs plastiques. Nous passons aussi devant une immense carrière de pierres, défigurant la montagne, qui explique le va et vient des camions-bétonnières. Nous observons des chantiers de toute part: de nouvelles maisons encore et encore. La plupart d'entre elles sont vides en hiver. Les humains font parfois des choses étranges, et nous éprouvons de la tristesse devant cette côte bétonnée.

Carrière de pierres

Le vent chaud du sud balaie la poussière

Les maisons poussent comme des champignons

Le plan d'urbanisme est clair: une maison, une piscine


La côte est toutefois jolie, et nous trouvons de petits coins préservés avec de nombreuses espèces d'oiseaux. Les routes peuvent être par contre très très pentues!


Une colonie de flamants roses

Du plus de 20%, c'est sûr...



Nous sommes hébergés quelques jours chez Zulal, une cousine stambouliote éloignée de Thomas, qui nous prête avec beaucoup de gentillesse son appartement. Nous y fêtons l'anniversaire de Thomas et allons visiter Bodrum en transport en commun. C'est une jolie ville de bord de mer, accueillant de nombreux voiliers et yachts de luxe, notamment ceux d'oligarques russes qui sont amarrés dans la baie pour échapper aux sanctions internationales.



Chacun son bateau de rêve


Restaurant d'anniversaire

Harry Potter 4 en attendant le bus

La belle maison de Zulal et Murad

Nous repartons en vélo vers Fethiye, cette fois-ci sans pause prévue car il nous faut être à l'heure pour notre bateau vers la Grèce qui ne navigue que tous les 5 jours.