Après l'épisode pluvieux que nous venons de traverser, nous sommes soulagés de voir le ciel s'éclaircir et abordons sereinement le lac de Köyceğiz par sa côte ouest, habitée, entre autre, par des cigognes.
Au passage, nous sommes hélés par des hommes attablés à la terrasse d'un café et conviés à prendre un thé avec eux. Ils travaillent pour la plupart dans les champs d'orangers qui entourent le village. Nous expliquons en "franglaisturc" notre voyage et notre parcours.
Les montagnes qui bordent le lac et les nuages qui le surplombent se reflètent dans l'eau, ce qui le rend fascinant.
Lac de Köyceğiz
Une pancarte assez insolite nous indique la présence de tortues terrestres dans le coin. Nous ne sommes pas très inquiets d'une éventuelle collision vu leur rapidité et la nôtre, mais nous ouvrons grand nos yeux espérant en apercevoir une. Nous avons eu la chance d'en voir trois se balader, dont un bébé tortue, que nous pensons avoir sauvé des roues des voitures et que Martin et Timothée ont remis précautionneusement à distance de la route, entouré d'épluchures de carotte.
Les aventuriers partent en exploration à la recherche de tortues
En voilà une
Une deuxième
Et enfin une tortue bébé, trouvée au milieu de la route, surnommée "carotte"
Elle sort sa tête de sa carapace après un long moment d'attente
Au sud du lac, nous entrons dans une zone de sources d'eau chaude. Nous dormons sur le site de celle de Sultaniye, aménagée avec plusieurs bassins, dont certains sont couverts; un est réservé aux femmes, un autre est un bain de boue. La température de l'eau approche les 40° et c'est assez incroyable d'y barboter alors qu'il fait plutôt froid dehors. Elles sont fréquentées par des turcs qui viennent prendre un temps au calme ou s'y soigner. Certains y accostent en bateau.
Bain tiède qui fait du bien après le très chaud
Bain de boue
Nouveau bain le matin
Quelques kilomètres plus loin, l'odeur de souffre ne trompe pas, nous tombons sur de nouvelles sources, cette fois-ci non aménagées, avec des grottes et une température quasiment aussi chaude. D'autres voyageurs y sont installés et y séjournent depuis quelques jours. Le bain est interrompu par la survenue de la pluie et par la présence d'un exhibitionniste...
La pluie nous rapatrie vers la ville de Dalyan, située juste à côté du site archéologique de Kaunos, ancienne cité grecque, connue surtout pour ses somptueuses tombes rocheuses. La rivière qui sépare Dalyan de Kaunos est traversée en barque ou en bac, nous assistons à une séance d'entraînement de canoë.
On se protège de la pluie comme on peut...
Site archéologique de Kaunos
Tombes kauniennes
Une conductrice de barque fait passer la rivière aux piétons
Nous optons pour le bac
Nous profitons ensuite d'une troisième source d'eau chaude, cette fois-ci plus fraîche (28°), mais avec un grand bassin naturel, un eau couleur bleu fluo et un courant assez fort, qui permet aux enfants de s'ébrouer librement et d'en faire une vraie séance de thalasso, si on met de côté les algues glissantes et l'odeur de souffre...
Nous bivouaquons non loin de cette source, au milieu des abeilles, qui vont se coucher en fin d'après-midi et qui le matin, bien dociles, ont la gentillesse de ne piquer personne malgré l'étalage de confiture et de miel du petit-déjeuner.
Le bivouac suivant prend une autre tournure: un peu avant minuit, alors que nous étions installés sur une très belle plage et dormions depuis plusieurs heures (c'est l'avantage de la tente...), un garde de sécurité nous annonce que l'endroit est interdit au camping et que nous avons 20 minutes pour plier le campement. Il a fallu argumenter fort, l'attendrir avec nos 2 enfants endormis dans la tente et promettre d'être partis avant 7H le lendemain pour qu'il consente à nous laisser en place. Nous décampons donc un peu après 6H30, avec rangement complet à la lampe frontale...
Petit-déjeuner un peu plus loin, une fois le jour levé