Nous suivons désormais une route montagneuse qui se dirige vers Cetinje, l'ancienne capitale historique du Monténégro. La vue d'en haut n'inaugure rien de bon, la ville semble coiffée d'un nuage gris tenace.
Vue de notre logement au petit matin, il n'a pas neigé loin cette nuit...
Cetinje, vue d'en haut
Nous avions prévu d'y rester une nuit dans l'idée de visites culturelles mais il s'avère qu'il n'y a que quelques rues à l'architecture très soviétique à traverser et que les 2 musées où nous pensions nous instruire sont fermés... En plus du gris ambiant, il y fait un froid polaire, et nous nous réfugions dans un monastère orthodoxe puis devant un chocolat chaud.
Monastère orthodoxe de Cetinje
On a toutefois pu rencontrer une autre famille française voyageant en camping car et une femme travaillant à l'ambassade française en Albanie qui a pu nous donner des conseils précieux.
Nous poursuivons notre route vers le lac de Skadar, splendide étendue d'eau de 400km2, abritant de nombreuses espèces d'oiseaux, dont des pélicans. Il a beaucoup plu aussi ici ces derniers jours et les abords du lac sont inondés.
La golf, le cygne et la poubelle
La route que nous suivons longe le coteau, nous avons donc une vue panoramique tout du long, récompensant largement les efforts physiques que demande le relief.
Nous sommes régulièrement suivis par des chiens errants qui semblent trouver notre compagnie très agréable. L'un d'entre eux, surnommé Dagobert, tout à fait sympathique par ailleurs, nous a suivi une bonne trentaine de kilomètres malgré nos tentatives pour l'en dissuader. Il a fallu rassembler nos forces pour le semer en descente avant d'arriver à notre destination.
Dagobert...
...qui s'est discrètement aussi invité au pique-nique
Quelques belles côtes, petite soeurs de la serpentine, nous attendent le long du lac. Il faut désormais gérer la sueur de la montée et l'effet glacé de la descente. J'adopte la solution de Thomas: se changer entièrement en haut et descendre ainsi secs et couverts.
Martin et Timothée ne sont jamais à cours d'idée lors des pauses
Nous nous arrêtons chercher de l'eau avant un bivouac dans un village où une femme sans âge nous amène devant un puits derrière un bâtiment désaffecté, et puise de l'eau avec un seau particulièrement rouillé. Nous prévoyons de bien la faire bouillir!
Nous traversons une magnifique châtaigneraie avec des arbres centenaires. Malheureusement les bogues de châtaignes compliquent la tâche pour trouver un lieu de campement...
Avant la nuit, c'est à dire à 15H, nous demandons l'hospitalité pour mettre notre tente dans un jardin. Blerim et ses parents nous accueillent avec beaucoup de gentillesse. Très inquiets pour nous, ils nous ont fait un feu, apporté des fruits, du café et du raki maison, histoire de bien se réchauffer! Il s'agit d'une famille parlant albanais, comme la plupart des gens du village, la région étant autrefois albanaise. Nous avons donc été bercés par le muezzin cette nuit-là, et avons essayé d'apprendre quelques mots de cette nouvelle langue.
Blerim et ses parents
Le feu nous aide à passer la soirée dehors
2 degrés le matin, mais rien ne fait obstacle à la construction de cabanes
Heureusement une montée avec 500m de dénivelé nous réchauffe dès le matin; s'en suit la longue descente vers la plaine de Shkodër, direction l'Albanie!
La douane au niveau de la frontière albanaise
Merci pour ce récit qui nous permet de vous voir vivre le passage en Albanie
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