Nous quittons l'Albanie en passant par un pont transbordeur en face du magnifique site de Butrint et passons la frontière avec une grande excitation: la Grèce est pour nous un des grands objectifs géographiques du voyage.
Nous rejoignons Igoumenitsa en passant par des champs d'orangers et de clémentiniers à perte de vue, nous attrapons les fruits avec la même joie que les enfants avec le pompon d'un manège, directement à l'arbre ou donnés par des ouvriers agricoles au passage.
Révision des vélos à Igoumenitsa
Nous retrouvons en Grèce quelques repères qui nous rassurent: des poubelles de tri sélectif, des femmes à la terrasse des cafés, des champs d'oliviers, des champs de panneaux solaires, des plages désertes, et des petites routes peu fréquentées qui nous permettent de lire le feuilleton d'Hermès. Reste à déchiffrer l'alphabet grec...
Voilà qui devrait bien nous faire progresser
Un tracteur surveillant le champ de panneaux solaires
Des marques de la religion orthodoxe sont visibles un peu partout, notamment par des petites chapelles le long des routes marquant l'endroit où un accident a eu lieu, mais sans victime. Nous traversons des villages où sonne l'appel à la messe émanant de l'église, tel un muezzin. Des femmes vêtues de noir s'y rendent à pieds, tandis que les hommes semblent préférer boire un café en terrasse.
Eglise orthodoxe
Les boîtes aux lettres du village
Nous n'hésitons pas à emprunter les chemins des cimetières et églises pour faire le plein d'eau, parfois sur proposition des habitants.
Des pluies torrentielles se sont abattues aussi en Grèce ces dernières semaines, les chemins sont assez boueux et nous avons parfois du mal à trouver un endroit sec pour camper.
Nous bivouaquons à côté d'un lac, où nous avons pu observer à la tombée de la nuit aigrettes blanches, hérons, ragondins et gros poissons sauteurs.
Lac de la réserve naturelle de Valtos Kalodikiou
Les chemins sont parfois escarpés, et nous rencontrons beaucoup de troupeaux (vaches, chèvres, brebis) mais aussi des chiens de garde, pas toujours très aimables.
Les roues de la remorque nous posent de nouveau problème: une crevaison à gauche et un axe cassé à droite quelques kilomètre plus loin. Heureusement un colis avec 2 nouvelles roues nous attend à Patras.
Les oliviers restent toujours pour nous un lieu de refuge. Les pluies auraient aussi endommagé les olives et la récolte cette année serait compromise d'après le cultivateur du champ sur lequel nous nous sommes établis. Nous rencontrons toutefois de nombreux cueilleurs d'olives, qui ont des techniques assez similaires à celles que nous avons pu observer en Croatie. La cueillette semble toutefois moins familiale.
Le temps est très doux, presque estival en journée. Malgré le vent, certains n'hésitent pas un instant au plaisir de la baignade dans la mer Ionienne.
Vestiges de l'été
Comment résister au lancer de cailloux au coucher du soleil?
Ni même au lever?
Après avoir longé le golfe ambracique, nous atteignons Amphilochia sous la brume. Prochaine étape: Patras pour noël.