vendredi 19 mai 2023

Sardaigne - de Cagliari à Barumini

Débarquer en Sardaigne en provenance de Sicile revient à passer la frontière Suisse en venant de France ou arriver à Nantes après un séjour à Paris: tout nous paraît propre, calme, bien rangé avec même une courtoisie au volant inespérée. 

Nous remarquons aussi, sans faire de lien trop hâtif, qu'il s'agit de la première région d'Italie de notre voyage qui n'est pas gérée par la mafia.

Cagliari reste toutefois une grande ville, mais nous profitons de sa zone industrielle et du Décathlon pour rhabiller Thomas dont les 2 pantalons avaient des aérations proches de la béance, contre-indiquant la visite d'églises.

Vue sur Cagliari du toit terrasse de notre auberge de jeunesse

Rapidement, la ville laisse place à une campagne vallonée et fleurie, peuplée principalement de moutons. Nous traversons des champs de blé et des vignobles, dont certains sont à l'abandon. Nous sommes ébahis (et soulagés) qu'il n'y ait presque plus aucun déchet sur le bord des routes.




Des fresques ou bas relief ornent souvent les murs et font référence à des scènes d'antan ou des époques de résistance sarde.


La route offre parfois quelques surprises, et à cause d'un cours d'eau profond non signalé sur notre carte et d'un orage menaçant, nous sommes contraints de monter le camp sans avoir fait le plein d'eau. Il reste toutefois ce qu'il faut pour passer la nuit, et nous avons finalement très bien dormi à l'abri du vent grâce à une forêt de bambous. Nous avons même eu la chance d'apercevoir un renard à la tombée de la nuit. 

ça ne passe pas...


En quête du renard


Les enfants ont l'air content d'avoir repris la route, car comme dit Timothée: "ça faisait longtemps que je n'avais pas taillé de bout de bois".

La région du centre de la Sardaigne est assez vallonée, avec de petites collines émergeant des champs de blé, parfois coiffées d'une forteresse, et comparées à des "mamelons".

Forteresse datant du Moyen-âge

A Barumini se trouve le site "Su Nuraxi", datant de l'âge de bronze. Il s'agit d'une construction en pierres sèches appelée nuraghe, formant une sorte de forteresse conique, entourée de probables logements. L'architecture de ce lieu est très originale, et la visite de l'intérieur de la tour centrale vraiment surprenante. 

Vue du ciel du site de Su Nuraxi

Vue de la route


Vue du haut de la tour

Intérieur d'une des pièces de la tour centrale


Plusieurs milliers de nuraghes ont été retrouvés en Sardaigne, vestiges d'une civilisation sarde ancienne ayant existé entre 1900 et 700 avant JC. Il est difficile aujourd'hui de savoir à quoi servaient exactement ces édifices, mais il s'agissait probablement de logements, de forteresses et de lieux de culte. Ils ont été réaménagés ensuite par les romains puis abandonnés.

Non loin de là, nous nous installons dans un appartement pour fêter l'anniversaire de Martin, en effet le menu demandé (escalope milanaise, frites, tiramisu) nécessitait une infrastructure poussée... Un jeu de piste lui a permis de découvrir qu'un voyage à Londres se prépare pour fêter son entrée dans le monde de l'âge à 2 chiffres.


Les indices ne sont pas toujours évidents à trouver...

Il visite également un parc représentant la Sardaigne en miniature, qui montre aussi (et sans transition) des dinosaures grandeur nature, poussant des rugissements effrayants, ainsi que d'autres animaux passionnants qui lui ont beaucoup plu.


Le "mamelon" miniature, et le vrai, juste derrière


Le site de Su Nuraxi "en entier", imaginé par les archéologues

Nous retrouvons les tortues

Et un caméléon

Le tyrannosaure sarde

Après ces premiers jours en Sardaigne, nous sommes sous le charme de cette île vraiment particulière, qui ne ressemble pour l'instant en rien à une carte postale de vacances à la mer.