Nous poursuivons notre tour de Sicile par le littoral, le dénivelé est plus abordable qu'à l'intérieur des terres et la proximité de la mer est très appréciable par beau temps. Nous sommes toutefois souvent les seuls dans l'eau, celle-ci étant encore bien fraîche.
La pointe sud de la Sicile nous amène à peu près à la même latitude que Neapoli (Péloponnèse) et Fetiye (Turquie), les points les plus méridionaux de notre voyage.
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Malte n'est pas loin
Le printemps éclate de tous côtés, les fleurs envahissent les bords des chemins, ignorant superbement les ordures déposées ça et là. Les cactus et les oliviers prennent leur part et nous surprennent par leur floraison.
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Nous revenons parfois aux humains, et visitons la ville de Noto, connue pour son style baroque, ses églises et palais. C'est la pierre calcaire jaune utilisée qui en fait toute sa renommée et qui donne une lumière très particulière. Nous goûtons sur un marché de délicieux arancini, spécialité sicilienne, qui sont des boulettes de riz farcies de viande ou de légumes.
Marché de Licata, beaucoup moins baroque...
Quelques gouttes de pluie nous obligent à trouver des abris de fortune, les moustiques sont donc de sortie, mais les températures restent très douces.
Nous découvrons un peu tard qu'il s'agit du lieu de travail d'une péripatéticienne...
C'est aussi l'occasion de lire "Alma"
Les terres de Sicile sont extrêmement fertiles, en particulier sur les pentes de l'Etna. Nous traversons des champs d'agrumes mais surtout des serres, des serres et des serres. On devine des tomates cerises, des melons, des pastèques, des haricots, et des aubergines. Elles rendent les paysages très curieux, les vallées sont comme recouvertes de plastique. Avec un peu de poésie, on peut y voir des lacs scintillants; les jours où l'humeur est maussade, on se désole de l'activité humaine intarissable.
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L'expérience nous permet de trouver des bivouacs assez facilement, mais il nous faut emprunter des chemins parfois escarpés difficilement atteignables en voiture afin d'éviter les dépôts de poubelles. Nous logeons tour à tour dans des champs ou à flanc de montagne face à la mer; où que nous soyons, les couchers de soleil et les levers de lune de nos bivouacs sont des moments inoubliables.
On n'oublie pas le rituel du lavage de pieds
Dans un champ d'agrumes
Dans un champ d'oliviers
Sous un caroubier
ça n'a pas l'air bien parti pour trouver un bivouac...
Et pourtant quelques mètres plus loin...
Un de nos plus beaux lieux
Tartines du matin au soleil
On n'oublie pas non plus le lavage de dents
Il fallait y grimper!
Une halte dans une chambre d'hôtes nous a permis de connaître Lucia et Pippo, qui nous ont merveilleusement accueillis. Nous sommes repartis reposés, propres, avec de la marmelade d'orange et de la sauce tomate maison dans la remorque.
Pippo et Timothée à la toupie
Martin et Timothée pensent beaucoup à leurs copains nantais, nous envoyons par poste une petite surprise aux 2 classes de l'école qui suivent nos aventures.
Un évènement de taille se produit à 1km de nos 8000: notre première crevaison sur une roue de vélo! C'est étonnant vu le nombre de kilomètres parcourus, le poids de nos bagages et les chemins très caillouteux que nous avons régulièrement empruntés. Nous avions sinon crevé 2 fois sur nos roues de remorque, ce qui est aussi très peu, comparé aux voyageurs à vélo que nous croisons.
8000 km!
Quelques jours de visite et de repos nous attendent à Agrigente, où les grecs ont laissé leurs traces. Une colline entière, appelée vallée des temples, est dédiée aux dieux antiques, et en particulier aux divinités chthoniennes, dévouées à la fertilité et à la terre. Perséphone (fille de Déméter, déesse de l'agriculture et des moissons) aurait été justement enlevée par Adès en Sicile. Nous avons donc l'explication de cette terre si fertile! (ou l'inverse...)
Temple de la concorde et ville d'Agrigente en arrière-plan
Temple de Junon
Temple des dioscures (Castor et Pollux, fils respectifs de Tyndare et Zeus)
Temple d'Hercule
Nécropole investie par les chrétiens plus tardivement
Néréide de 8m en position allongée
La roche de la région est très calcaire, ce qui a formé une falaise d'un blanc pur à la Scala dei Turchi. L'endroit est très touristique, mais la baignade en ce lieu reste exceptionnelle.
Scala dei Turchi
Nous attendons avec impatience la venue des grand-parents qui viennent nous rendre visite quelques jours en Sicile.
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